Le Parisien s’est entretenu avec l’un de nos adhérents avant la manifestation de dimanche, et a fait une analyse très détaillée de la situation . Lisez l’article intégralement sur le Parisien :
Un concert de casseroles pour faire du bruit ! Autant que celui que les habitants n’en peuvent plus de subir. Ce dimanche, à l’appel du collectif des riverains de Malakoff contre les nuisances du TGV, ils seront des dizaines, soutenus par les élus de la ville, à défiler dans le quartier qui borde les voies ferrées pour se faire entendre.
L’annonce, l’an dernier, de l’augmentation du trafic en 2017, qui passera de 148 trains/24 heures à 249 trains/24 heures, avait mis le feu aux poudres. Malgré études et enquête publique, rien n’a changé : « Rien n’est prévu pour améliorer les protections antibruit » déplorent les riverains. Qui se plaignent surtout du bruit des turbines de ventilation des trains stationnant en pleine voie sous leurs fenêtres, de jour comme de nuit, en attendant de gagner le technicentre de Châtillon. « Lors d’une réunion à l’automne, la SNCF s’était engagée à réduire ces arrêts, il y a eu un léger mieux pendant une semaine, mais ça n’a pas duré », proteste François, un habitant de la rue Nicomédès Pascual. « C’était symbolique, ils roulaient tellement doucement que ça faisait autant de bruit ! » renchérit Bernard, un voisin. Lydie et Patrick habitent un immeuble qui donne sur les voies : «Toutes les nuits, on a du mal à dormir, les trains continuent de stationner devant chez nous. En ce moment c’est pire avec la chaleur, on ne peut plus ouvrir les fenêtres».
Du côté de la SNCF, on affirme que ces arrêts ont été supprimés depuis le mois de janvier. Mais la chose va être vérifiée : « Une station de mesure acoustique va être installée sur un immeuble d’ici quelques semaines, ça permettra de mesurer la situation sur une base objective », annonce Jean Faussurier, directeur accès au réseau Ile-de-France. Et si le tunnel antibruit réclamé par les riverains n’a pas été retenu, le responsable veut rassurer : « Nous avons un programme de traitement du bruit, avec bon espoir de trouver des financements pour débloquer une situation figée depuis deux ans ». En attendant, un Observatoire du bruit va être créé, qui associera élus locaux et associations de riverains. « C’est pour nous faire croire qu’ils prennent en compte nos problèmes. En réalité, ils comptent sur l’essoufflement de notre mouvement » dénonce un membre du Collectif, qui compte bien démontrer le contraire dimanche.
Dimanche, départ 15 heures du métro Etienne-Dolet.